À qui la faute? Cri de coeur d’une guinéenne inquiète!
Depuis près de 10 ans, nous sommes en train de tourner à vide.
Depuis près de 10 ans, nous sommes en train de tourner à vide. Que des répétitions bêtes, des manifestations et élections bidons qui n’ont servi à rien sinon de diviser les citoyens de ce pays créant ainsi des rivalités ethniques, bafouiller l’éducation des enfants et tuer des innocents.
Qui en est le responsable? Sans risque de me mordre le doigt, j’indexe nos politiques et gouvernants. Ces politiques qui ont réussi à nous diviser, à nous instrumentaliser, à se servir de nous pour régner et ensuite se retourner contre nous pour nous faire vivre l’enfer. Ces gouvenants qui piétinent nos droits, qui se montrent indifférents face à nos besoins les plus élémentaires et qui se plaisent à tripoter l’éducation des fils de ce pays: le droit le plus élémentaire et le plus indispensable pour un enfant.
Pouvoir et opposition ne se retrouvent pour dialoguer et signer des faux accords que pour des élections bidons comme celles qu’ils viennent tous de nous servir dont les conséquences sont en train de coûter à cette pauvre population. Des enfants tués, des biens des paisibles citoyens détruits et la justice n’existant que de nom, réparation n’aura jamais lieu. Tout cela pourquoi? A quelle fin? Pour qu’ils se trouvent au sommet à décider de notre sort tel que nous sommes en train de vivoter aujourd’hui. Pour qu’ils puissent se remplir les poches et crier après à l’absence de ressources pour améliorer notre situation. Oui parce qu’ils se seraient gaver avec!
Qui a fait quoi pour les arrêter et changer la situation dans laquelle nous citoyens, sommes en train de croupir? Qui devait agir pour nous sortir de cette merde? C’est là que la société civile devrait montrer ses muscles, malheureusement elle n’existe que de nom, c’est mort pour l’heure on ne peut pas compter sur elle. La jeunesse, oui ces jeunes qui constituent la majorité de la population guinéenne et qui à mon avis, devraient être les plus grands acteurs pour un changement positif de la Guinée. Mais hélas, le patriotisme et l’intégrité ont foutu le camp et l’individualisme et la demagogie se sont confortablement installés. Eux qui devraient parler d’un même langage, porter les mêmes préoccupations, regarder dans la même direction et agir ensembles, ils ont préféré se tourner chacun dans son coin, chantonner et applaudir pour qui il veut ( son soit disant mentor ou disons son gagne-pain) oubliant qu’un jour celui-ci partira de son fameux poste et la Guinée restera telle. Des jeunes qui se font appeler activistes, il y’en a tellement mais ceux qui le sont réellement se comptent au bout des doigts d’où l’échec des multitudes d’actions entreprises par des associations et mouvements. C’est là que je donne raison à celui qui est censé être le ministre de la jeunesse qui a qualifié les jeunes activistes d’imposteurs car il savait exactement de quoi il parlait ce jour.
Aujourd’hui ces enfants sont empêchés d’aller à l’école parce que tout simplement un gouvernement se montre assez orgueilleux pour appeler autour de la table de dialogue un syndicat qu’il traite de rebelle et qui finalement espère résoudre le problème par l’intimidation. Mais je rappelle que ces enfants ont des parents, des hommes et des femmes qui, la plupart, militent dans des partis politiques et sortent manifester à chaque fois que ceux-ci font appel à un mouvement de grève pour des causes perdues (élections). Alors empêcher son enfant d’aller étudier n’est il pas suffisant pour révolter un parent et le pousser à se faire entendre? Non c’est le cadet de sa préoccupation. Il te dira qu’il est occupé à trouver de quoi le nourrir.
La jeunesse que nous sommes, devrait avoir honte et faire face aux réalités que seule nous pouvons changer. Nous devons nous débarrasser de cet individualisme, de ce jeu de double-face, de cette démagogie et affronter ensembles ces problèmes qui nous empêchent d’évoluer, contraindre ceux qui nous gouvernent à faire normalement leur boulot ou à les dégager de là parce que de toute façon ils n’en ont rien à foutre.
La majorité des membres du gouvernement et des politiques ont leurs enfants ailleurs dans des conditions hautement meilleures que celles dans lesquelles nous croupissons. Nous sommes les seuls perdants dans cette histoire! Etre père ou mère d’un enfant Guinéen équivaut à une routine de soucis et d’insomnie. Je suis une mère inquiète, désespérée et très enragée aujourd’hui.
D’aucuns me disent souvent  » laisse tomber et cherches toi « . Ils n’ont pas tort parce que c’est ce que tout le monde fait, la situation de la Guinée ne préoccupe personne à vrai dire, chacun se préoccupe de sa propre situation. Nous venons le crier sur la toile Mais au fond beaucoup d’entre nous mangent avec ceux qui nous mangent comme disait l’autre. Mais qui alors pour changer le pays? Car lorsque les gens « biens et capables » démissionnent, ils donnent ainsi la chance aux médiocres qui ne feront que nous pousser au fond du gouffre.
Ne pouvant pas y arriver seule, je préfère croiser les bras et m’en vouloir toute la vie que de m’engager avec des imposteurs dans un quelconque combat qui sera forcément voué à l’échec. Quand la majorité des jeunes se sentiront prêts à agir pour de vrai, mes bottes sont prêts je les enfilerai et me mettrai devant. D’ici là je vous exhorte à remuer vos méninges et à prendre conscience car lorsque le pire se produira, nous en serons tous comptables.
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À qui la faute? Cri de coeur d’une guinéenne inquiète!
Hadiatoullaye Diallo
19 février, 2018
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